Un, deux, trois … nos mamans d’avant

 

   Un, deux, trois … nos mamans d’avant. Avant, nos mamans ne s’intéressaient pas au féminisme. Dit-on. Elles étaient éduquées pour être des épouses dévouées, des mères attentionnées, et des femmes au foyer exemplaires. Le concept d’égalité entre les sexes ne semblait pas être une priorité pour elles. Et la société patriarcale soutient que c’était la raison même de la longévité des foyers de l’époque. 

    Pourtant, on interroge peu les concernées. N’était-ce pas parce qu’elles acceptaient le rôle que la société leur a attribué par dépit et non pas par choix? Elles se soumettaient aux désirs de leur mari sans broncher. Elles étaient certes dévouées à leur famille, mais elles auraient également aimé avoir plus de choix, plus de liberté pour poursuivre leurs propres aspirations.

    Nos mamans d’avant ont souvent dû sacrifier leurs propres rêves pour le bien de leur famille, mais elles ne l’ont pas fait par manque d’ambition ou de courage. Elles l’ont fait parce qu’elles n’avaient pas toujours d’autres options. Elles ont travaillé dur, géré la maison, élevé les enfants, tout en gardant un feu intérieur brûlant pour plus de liberté et d’indépendance.

    Si nos mamans d’avant avaient eu plus de possibilités, plus de soutien pour poursuivre leurs propres rêves, peut-être que leurs mariages auraient été encore plus solides. Parce qu’en réalité ces mariages qui semble-il duraient, étaient-ils le fruit d’un foyer harmonieux où plutôt le fait d’une femme qui restait parce qu’elle n’avait pas d’autres possibilités ?

    Si nos mamans d’avant avaient eu plus de choix, peut-être qu’elles auraient trouvé un équilibre entre leurs propres aspirations et leurs responsabilités familiales.

    Nos mamans d’avant étaient des pionnières, des femmes courageuses. Elles ont été élevées dans une société où le féminisme n’était pas encore un mouvement populaire, mais elles ont pourtant embrassé des valeurs féministes.

En témoignent les nombreux acquis dans la lutte pour les droits des femmes qui datent pour la plupart. C’était bien le fruit de nos mamans d’avant.

Delores Pie 

*Dessin réalisé dans le cadre de la campagne de communication sur les actions féministes dite campagne #Médiatisonslesvoixféministes initiée par l’ONG opinion éclairée avec l’appui de la Foundation for a Just Society et en partenariat avec Amnesty International Côte d’Ivoire. 

 

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