Yapo Alain Damien est président fondateur de l’ONG ALINE. C’est une ONG engagée dans la lutte contre les cancers pédiatriques. À notre demande il se prononce sur les projets mis en place par son organisation pour lutter contre le cancer pédiatrique en Côte d’Ivoire. Il a également énuméré quelques besoins spécifiques auxquelles ces enfants sont confrontés. Interview !
Bonjour monsieur, veuillez s’il vous plaît vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Yapo Alain Damien président fondateur de l’ONG ALINE.
Quels sont vos domaines d’intervention ?
Nous intervenons dans la lutte contre les cancers de l’enfant par la sensibilisation de la population. De plus nous faisons la prise en charge et l’accompagnement des enfants atteints du cancer et leurs familles. Notre champs d’intervention s’étend également à la réinsertion sociale et éducative de l’enfant.
Depuis combien d’années maintenant cette ONG a été créée et quel est le point des activités que vous avez menées depuis le début à aujourd’hui ?
L’ONG ALINE a été créée en janvier 2017 donc elle a 7 ans d’existence aujourd’hui. Au nombre des activités que nous menons, il y’a la journée internationale de lutte contre les cancers pédiatrique que nous célébrons chaque année. À côté de cela nous faisons de la sensibilisation dans les écoles et collèges. Aussi, nous accompagnons certains enfants dans leurs traitements.
Depuis le début de l’année 2024 jusqu’à ce jour, combien d’enfants avez-vous pris en charge et quel est le bilan ou l’état des lieux en ce moment ?
Depuis 2017, nous avons pris en charge, une dizaine d’enfants. L’état des lieux qu’on fait est qu’en Côte d’Ivoire, il y’a plusieurs enfants atteints du cancer qui n’arrivent pas à faire leur traitement par manque de moyens financiers. Plusieurs arrivent très tard et cela rend le traitement lourd et difficile.
Quels sont les besoins spécifiques auxquels ces enfants sont confrontés ainsi que leur famille ?
Les besoins spécifiques auxquels les enfants sont confrontés sont de plusieurs ordres. Le manque de moyens financiers pour commencer les analyses et les examens est l’un des principaux besoins spécifiques. En effet la prise en charge du cancer est onéreuse. Et il est difficile pour les familles de faire face aux différentes chimiothérapies. D’ailleurs, l’un des gros problèmes auquel les familles sont confrontées est le manque de médicaments anti-cancéreux. Ces médicaments sont non seulement coûteux mais rares dans les pharmacies. De plus, les enfants sont parfois abandonnés par leurs familles et le regard de la société est souvent stigmatisant. Certains parmi eux sont traités de sorciers dans leurs villages.
Quel est votre regard sur la lutte contre le cancer pédiatrique de manière générale en côte d’ivoire ?
En la matière, je remarque qu’il y’a des efforts que fait l’État via le ministère de la santé et le corps médical. Les ONG sont également impliquées, en même temps beaucoup reste à faire. Nous devons être tous engagés pour la cause des enfants.
Quels sont les projets immédiats de votre ONG en faveur des enfants ? Et Quelles sont les activités en cours ou qui vont être menées ?
C’est de permettre aux enfants une vie plus agréable, d’avoir des médicaments pour leurs traitement, les accompagner pour un meilleur suivi . Concernant nos activités en cours, nous avons: ma journée avec les enfants atteints du cancer, septembre en or, la marche en or, les sensibilisations, noël en or, sortie détente .
Quels sont vos plaidoyers spécifiques en cette année en faveur des enfants ?
La disponibilité des médicaments pour les traitements surtout gratuitement ou à des prix faibles, subventionner les analyses et examens médicaux, prendre en charge les actes médicaux, accompagnement des familles en les aidant à insérer dans la société, cela aidera à mieux suivre l’enfant.
Depuis le début de l’année 2024 jusqu’à ce jour quel est votre bilan et vos perspectives ?
Le bilan est positif mais nous continuons car le défi est énorme. Nous envisageons de réduire le taux de mortalité dû cancer chez l’enfant.
Lorsqu’un parent est dans le besoin ou souhaite être aidé par une ONG lorsqu’il est confronté à un cas de cancer pédiatrique, comment se faire l’accompagnement ? Ou quel sont les étapes de la prise en charge ?
Dans ce cas, Il faut se rendre au CHU de Treichville ou à Mère Enfant de Bingerville. Faire contre le cas en rentrant en contact avec la structure souhaitée.
Votre mot de fin ?
Merci à vous, merci aux bénévoles de l’ONG ALINE surtout pour leurs engagements. Tous ensemble pour un combat plus fort contre les cancers de l’enfant.
RUTH ASSOKO
Lemediacitoyen.com
Soyez le premier à commenter