Présidentielle 2025 : incertitude, pour l’heure, sur la participation des cadors (Analyse)

Présidentielle 2025
L'éventuel retrait forcé de Gbagbo ou voulu de Ouattara de la course à la présidentielle 2025 continue d'alimenter les conversations politiques

Présidentielle 2025. La Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir de nouvelles joutes électorales en 2025.  Et l’arène politique ivoirienne a durant plus d’une trentaine d’années été sous le spectre dominant des trois grands : Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ainsi que d’ autres acteurs animant la vie politique. Le président Henri Konan Bédié, ex président du PDCI RDA et figure emblématique de la politique ivoirienne a tiré sa révérence en 2023. Mais alors que 2025 approche, bon nombre d’ivoiriens  chérissent l’espoir d’une alternance politique, voire même d’un rajeunissement de la classe politique.

Ce rendez-vous électoral n’est pas sans susciter des craintes pour les populations, encore stigmates des différentes crises socio-politiques qu’a connu le pays. Les souvenirs restent indélébiles malgré la stabilité apparente de ces dernières années.

Même si certains acteurs politiques évoquent leurs intentions de participer aux prochaines échéances électorales, le doute plane encore quant à la participation de Laurent Gbagbo et de Alassane Ouattara.

Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples Africains Côte d’Ivoire ( PPACI) a annoncé sa candidature lors d’un congrès. Dès son retour au pays après environ dix années passées à la prison de la Haye, il tente sa reconquête du pouvoir avec son nouvel instrument, le PPACI. Une reconquête qui semble difficile en raison de sa condamnation à 20 ans pour la casse de BCEAO, lui soustrayant ses droits civiques.

Ainsi, pour prétendre à la magistrature suprême, le président du PPACI devrait négocier ou espérer une décision d’ amnistie avec le président Alassane Ouattara.

Une décision politique qui irait dans le sens de l’apaisement vu que Laurent Gbagbo a été déclaré non coupable au tribunal de la cour pénale internationale.

Cependant pour plusieurs, une décision d’amnistie en faveur de Laurent Gbagbo semble illusoire.

Quand au président Alassane  Ouattara après 15 ans environ passé à la tête du pays, il est annoncé comme candidat naturel du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix  (RHDP).

La base politique du RHDP aspire à une candidature de plus de leur leader ; le deuxième de la 3 ème république après les vives polémiques et la crise suscité par l’annonce de sa première candidature sous la 3ème république.

Alassane Ouattara rempilera t-il encore pour un autre mandat ?

Une question à laquelle le peuple espérait une réponse lors de son discours devant le congrès le mardi 18 juin 2024.

A 6 mois de l’année électorale, rien ne semble encore décidé.

Par ailleurs, Pascal Affi N’guéssan, le président du Front Populaire ivoirien (FPI), ex parti de Laurent Gbagbo a annoncé sa candidature pour 2025. Après avoir perdu les législatives dans sa région à Bongouanou dans le Moronou, et l’échec de son alliance avec le pouvoir en place, celui qui détient l’enveloppe vide du Fpi devra remobiliser ses troupes pour la conquête du pouvoir.

Charles Blé Goudé, l’ ex protégé politique de Laurent Gbagbo et président du parti Congrès des Jeunes Panafricains ( COJEP) a affirmé en ces termes « 2025 ne se fera pas sans le COJEP »

Depuis son retour en Cote d’Ivoire après son séjour carcéral à la Haye, c’est un Charles Blé Goudé sûr de lui , transformé qui séduit de plus en plus les masses.

Simone Gbagbo, l’ex conjointe du président Laurent Gbagbo avec son parti Mouvement Génération Capables (MGC)créé en 2022 est la seule candidature féminine annoncée pour 2025. Une candidature en laquelle beaucoup de femmes et d’organisations féministes fondent beaucoup d’espoir en vertu de la lutte pour la participation de la femme en politique et l’égalité de genre.

Le vieux parti, le PDCI RDA se range en ordre de bataille pour la reconquête du pouvoir en 2025 avec l’ex patron du crédit suisse Tidjane Thiam.

Le nouveau président du PDCI RDA confronté au défis de l’unité de son parti aura la lourde charge de faire taire les voix discordantes pour ainsi prétendre au pouvoir.

Victoire Kouamé

Lemediacitoyen.com

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