« Ah, les féministes! Ces femmes frustrées, irrévérencieuses qui finiront leur vie sans mari avec seulement un chat pour compagnon. Ces hystériques aigries qui emmerdent le monde avec leurs revendications à n’en point finir ». Tout le monde a déjà certainement entendu des propos de ce genre au moins une fois de sa vie. Et les gardiennes du patriarcat sont celles qui en sont les plus friandes. Pour elles, le féminisme est à vomir absolument.
Mais, faisons une petite pause. À ces femmes qui critiquent le féminisme, il convient de poser une simple question : « Tu gagnes combien par rapport à Gaspard ? ». Oui, Gaspard, ton collègue, avec exactement les mêmes compétences, qui occupe le même poste que toi. Ah… tu gagnes moins ? Surprise ! Ou peut-être pas.
Rions un peu, parce que c’est souvent le scénario : on minimise les luttes féministes jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on est en plein dedans. C’est le moment où, après avoir ricané sur les féministes , on se retrouve devant sa fiche de paie en comparant avec celle de ses collègues masculins. Et là, tout devient plus clair que le fond d’une tasse de café bien fort : les inégalités existent bel et bien.
Le plus drôle (ou triste, c’est selon) ? Le féminisme dénonce les inégalités de tout type. Mais, certaines femmes ne le réalisent que lorsqu’elles en sont victimes. Et c’est là qu’on se rend compte que se moquer des militantes féministes, c’est un peu comme se moquer de l’ambulance qui arrive pour nous secourir après un accident. On pense qu’on n’en aura jamais besoin… jusqu’au moment où…
Alors, mesdames, convoquons notre conscience collective. Jetons un œil à notre salaire, à nos conditions de travail, et à celles de nos collègues masculins. Peut-être que le féminisme, ce n’est pas que pour ces femmes qui refusent de se soumettre. Peut-être même qu’il est là pour NOUS TOUTES.
Delores Pie
Lemediacitoyen.com
*Dessin réalisé dans le cadre de la campagne de communication sur les actions féministes dite campagne #Médiatisonslesvoixféministes initiée par l’ONG opinion éclairée avec l’appui de la Foundation for a Just Society et en partenariat avec Amnesty International Côte d’Ivoire.
Soyez le premier à commenter