Entreprenariat féminin _ Aloukoua Naomie est titulaire d’une licence en criminologie, elle travaille comme secrétaire médicale. Cependant, sa passion brûlante pour l’entreprenariat ne la lâche pas d’une semelle. Alors elle plaque tout pour suivre sa passion. Aujourd’hui, elle gère une boutique de vêtements à Abidjan plus précisément dans la commune de Yopougon quartier Jataque. À notre demande, elle se prononce sur ses motivations et les risques en tant qu’entrepreneur. Interview !
Présentez vous s’il vous plaît auprès de nos lecteurs ?
Je m’appelle Aloukoua Naomie. Je suis une jeune commerçante, j’entreprends dans la vente de vêtements.
Depuis quand exercez vous ce métier et pourquoi le choix de la vente de vêtements ?
Pour ce qui est de mon activité présente, il n’y a pas longtemps que j’ai commencé. C’est depuis le mois de novembre 2023. Aujourd’hui, cela fait pratiquement 9 mois que j’ai démarré cette aventure entrepreneuriale. Après mes études, je travaillais en tant que secrétaire médicale. Je vendais des produits de santé bio. J’étais employée. Aujourd’hui, je travaille à mon propre compte. J’ai toujours voulu entreprendre dans la vente de vêtements pour enfants. C’est ce que j’aime.
Expliquez nous votre activité et comment vous vous approvisionnez ?
Je vends les vêtements d’enfant, des draps, des couvertures, poussettes pour bébé. Pour m’approvisionner je suis en contact direct avec des fournisseurs, ce qui me permet de renouveler rapidement le stock.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans l’exercice de ce métier ?
La plus grande difficulté c’est au niveau des clients. Souvent ils prennent des crédits qu’ils tardent à rembourser, pourtant nous avons le local à payer et nous devons aussi renouveler le stock.
On pense souvent que dans ce milieu, il y a beaucoup d’arnaques en avez-vous déjà été victime ?
Effectivement il y a beaucoup d’arnaques, j’ai été plusieurs fois victime, non seulement au niveau des fournisseurs, mais aussi au niveau des clients. Concernant les fournisseurs, il y a des personnes qui vous proposent des marchandises à des prix dérisoires et lorsque vous essayez de conclure avec eux, ils ne donnent pas la bonne marchandise ou ils ne donnent pas de marchandises du tout. Ils prennent l’argent sans vous livrer la Marchandise. Au niveau des clients, il y en a qui viennent et demandent un article, ils te remettent une avance et mettent des mois avant de vous donner le reste de l’argent. Ce qui rend les choses un peu difficiles quand vous n’avez pas un bon capital pour continuer l’activité.
Le métier de vendeuse de vêtements nourrit il bien son homme ?
Pour le revenu, comme je le disais tantôt, si on n’aime pas quelque chose, on ne peut pas persévérer dans la chose. Les revenus ne sont pas grands mais on fait avec. Toujours est-il que on arrive à s’en sortir.
Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour ce métier ?
Il faut aimer la chose si tu n’as pas l’amour de ce métier ce n’est pas la peine de se lancer. Ensuite il faut avoir une vision, il faut savoir ou on va pour ne pas baisser les bras quand les choses deviennent plus difficiles. Par ailleurs, il y’a la patience, l’amabilité qu’il faut avoir comme vertus pour prospérer dans ce milieu. On dit que le client est roi alors il faut savoir se mettre à la place du client, savoir ce que le client veut avant de lui proposer les choses.
Quelles sont vos ambitions à court et à long terme ?
Mes ambitions à court terme c’est de continuer à commercialiser tout ce qui est vêtement, chaussure, tout ce qu’il faut pour habiller un enfant. À long terme c’est de mettre en place un plus grand magasin, créer des marques de vêtement pour enfant.
Avez-vous des conseils pour ceux qui souhaiteraient entreprendre dans le domaine de la vente de vêtements ?
Le métier de commerce n’est pas facile mais la seule chose que je peux dire, c’est qu’il faut aimer ce qu’on fait. Il ne faut pas se lancer dans un commerce qu’on n’aime pas. Si tu aimes cuisiner, il faut te lancer dans la cuisine, si tu aimes habiller les enfants tu peux vendre les habits pour enfants.
Votre mot de fin à l’endroit des jeunes et particulièrement de ceux qui désirent entreprendre.
Tout ce que je peux dire c’est d’aimer ce que vous faites. Merci à vous pour ce privilège.
Ruth Assoko
Lemediacitoyen.com
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